Quand la grossesse se fait désirer
Il arrive assez régulièrement qu’une grossesse se fasse désirer. Il est important de savoir qu’il faut en moyenne 7 mois à un couple pour concevoir un enfant. Cette période peut vite sembler interminable et engendrer de nombreux questionnements, notamment sur sa capacité à avoir un enfant.
Le couple face à l'infertilité
L’infertilité impacte fortement les couples qui désirent avoir un enfant. Chaque mois, l’absence de grossesse peut être vécue comme un nouvel échec.
Des tensions et des désaccords peuvent apparaître suite à des difficultés de communication et de compréhension, ou encore des visions différentes du parcours à venir. Le stress et l’attente sont des facteurs aggravants.
Pour certains couples, l’envie d’avoir un enfant est plus forte pour un des deux partenaires (voir désir d’enfant). Cette différence de vécu peut créer des déséquilibres et des incompréhensions dans le couple.
La sexualité peut être tournée uniquement sur le caractère reproductif et ne plus être une source d’épanouissement pour le couple, ce qui engendre des tensions.
Une thérapie avec un psychologue est l’occasion de faire le point sur vos motivations et vos freins à devenir parents. C’est également l’opportunité d’approfondir la compréhension de votre partenaire et de développer des compétences pour gérer vos émotions, notamment la tristesse et la colère, face à vos difficultés à concevoir un enfant.
L'impact des parcours PMA
Un couple sur six est amené à consulter le corps médical pour des difficultés de procréation. Les parcours d’aide à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) sont généralement éprouvants sur le plan physique mais aussi psychique, que ce soit individuellement ou pour le couple. L’incertitude d’un résultat positif vient exacerber le caractère douloureux de la PMA.
Sur le plan physique
La femme est aménée à subir de nombreux examens et interventions gynécologiques. De plus, les traitements peuvent être à l’origine d’une prise de poids, de bouffées de chaleur, de maux de tête, de nausées ou encore de douleurs abdominales. La femme peut être amenée à ne plus se reconnaitre et à douter des capacités de son corps à porter un enfant.
Au niveau psychologique
Pour les femmes
Les femmes en parcours de PMA présentent très souvent des troubles anxieux ou dépressifs. Les traitements peuvent engendrer des sautes d’humeur et le sentiment d’être à fleur de peau. De plus, la PMA engendre un planning strict à respecter avec des horaires précises pour la prise de traitement ou encore les dates d’intervention. Votre quotidien est rythmé par votre parcours et il peut vous être difficile de devoir y être ramené en permanence. Vous pouvez également vous sentir isolés et avoir des difficultés à partager ce que vous vivez.
Pour les hommes
Les hommes peuvent se sentir un peu exclus du parcours médical que traverse la femme et se sentir impuissants, d’autant plus lors d’un diagnostic d’infertilité masculine.
Le parcours PMA solo
Dans le cadre d’un parcours PMA d’une femme seule, l’absence de soutien émotionnel et l’isolement social sont encore plus forts. Vous serez amenées à prendre seule toutes les décisions, ce qui peut augmenter votre niveau d’anxiété. Un deuil de la parentalité “traditionnelle” peut également être présent.
Pour tous
Chaque test de grossesse ou bilan sanguin représente une source de stress conséquente. En cas d’échec du traitement, le couple ou la femme devra gérer sa déception et sa frustration face au deuil de la grossesse. De sentiments de colère, tristesse et culpabilité sont souvent mêlés.
Un suivi psychologique est l’occasion d’avoir un espace à vous pour exprimer vos émotions, vos inquiétudes et les difficultés rencontrées. C’est également l’occasion de faire le point sur votre parcours PMA et vos options. J’accueille avec bienveillance vos propos et nous travaillons ensemble pour explorer les possibilités qui s’offrent à vous, notamment en termes de gestion du stress et de l’anxiété. La thérapie peut être individuelle ou en couple.
Le parcours d’adoption
Certaines familles font le choix de recourir à l’adoption. Ce choix de parcours peut être un souhait premier mais également l’opportunité de fonder une famille face à une infertilité. Pour les couples confrontés à l’infertilité, un deuil de l’enfant biologique sera à faire.
Au début du parcours d’adoption, les futurs parents ne savent pas s’ils auront la possibilité d’adopter un enfant. En plus de l’attente et de l’incertitude, viennent s’ajouter les complications administratives et juridiques.
L’adoption est un parcours d’accès à la parentalité différent mais les enjeux restent les mêmes. Les compétences parentales sont à accompagner, notamment en cas de difficulté de mise en place des liens d’attachement.